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TEMOIGNAGES

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AUBRAC Lucie, Ils partiront dans l’ivresse, journal, Paris, le Seuil Points, 1984.
Ce livre est le " journal " d'une résistante. Neuf mois de la vie d'une mère de famille enceinte d'un second enfant, professeur d'histoire et de géographie qui, à ses heures perdues, fait évader quatorze personnes (dont son mari arrêté avec Jean Moulin par Klaus Barbie), passe les douanes avec des silencieux de revolvers, ravitaille les clandestins en faux papiers et les collabos en confiture au cyanure. Une femme qui n'a jamais perdu son sang froid ni son humour, sauf le jour de son accouchement à Londres. Le journal de Lucie Aubrac a été porté à l'écran par Claude Berri.

AUBRAC Lucie, La Résistance expliquée à mes petits-enfants, Paris, seuil, 2003.

Que fut réellement la Résistance au temps de l’occupation allemande ? Comment fut-elle vécue, au jour le jour, par ces hommes et ces femmes que réunissait un même refus de la défaite et de la servitude ? Comment parvinrent-ils à créer des réseaux actifs, à diffuser une presse clandestine, à entreprendre des actions militaires ? Au-delà des polémiques et des légendes, c’est la quotidienneté d’un combat que raconte ici Lucie Aubrac. Sur un ton direct, avec clarté et patience, elle répond aux questions de ses propres petits-enfants, mais aussi à celles de milliers d’écoliers ou lycéens qu’elle rencontrait chaque année avant sa disparition en 2007.

Daniel Cordier, Alias Caracalla, Gallimard, 2009

Voici donc, au jour le jour, trois années de cette vie singulière qui commença pour moi le 17 juin 1940, avec le refus du discours de Pétain puis l'embarquement à Bayonne sur le Léopold II.
J'avais 19 ans. Après deux années de formation en Angleterre dans les Forces françaises libres du général de Gaulle, j'ai été parachuté à Montluçon le 25 juillet 1942. Destiné à être le radio de Georges Bidault, je fus choisi par Jean Moulin pour devenir son secrétaire. J'ai travaillé avec lui jusqu'à son arrestation, le 21 juin 1943. Ces années, je les raconte telles que je les ai vécues, dans l'ignorance du lendemain et la solitude de l'exil.
J'ai choisi pour cela la forme d'un " journal ", qui oblige à déplier le temps et à fouiller dans les souvenirs. Les conversations que je relate ont pris spontanément la forme de dialogues. Qu'en penser après tant d'années ? J'ai trop critiqué les souvenirs des autres pour être dupe de mes certitudes : là où finissent les documents, commence le no man's land du passé, aux repères incertains. Mais s'il est dans la nature d'un témoignage d'être limité, il n'en est pas moins incomparable : instantané du passé, il permet de faire revivre les passions disparues.
J'ai consacré beaucoup de temps et de soins à traquer la vérité - elle seule donne un sens à une telle entreprise - pour évoquer le parcours du jeune garçon d'extrême droite que j'étais, qui, sous l'étreinte des circonstances, devient un homme de gauche. La vérité est parfois atroce.

HUMBERT Annie, Notre guerre, journal de Résistance 1940/1945, Paris, Tallandier, 2004

Agnès entend l'appel d'un " cinglé " à la radio un soir de juin 1940 : sur la BBC, de Gaulle exhorte les Français à ne pas se résigner. Aussitôt elle s'engage et participe à l'élaboration du réseau du musée de l'Homme, première forme de résistance à l'occupant. De la déportation à la lutte aux côtés des forces américaines, cette historienne de l'art va connaître un destin exceptionnel. Agnès Humbert est historienne d'art quand débute la Seconde Guerre mondiale. Elle a fait partie du tout premier mouvement de résistance en zone occupée : le réseau du musée de l'Homme. Elle est morte en 1963.

Scholl Inge, La Rose blanche, Editions de Minuit, 1962)

"Le printemps 1943. La bataille de Stalingrad venait de se terminer par la défaite des forces allemandes. Apparurent alors à Munich des affiches où on lisait : "Ont été condamnés à mort pour haute trahison : Christopher Probst, 24 ans,Hans Scholl, 25 ans, Sophie Scholl, 22 ans." Les trois étudiants décapités à la hache étaient, avec trois de leurs compagnons qui seront exécutés plus tard, les animateurs d'un mouvement de résistance, "La Rose Blanche", dont les Munichois avaient pu lire les tracts depuis quelques mois.Inge Scholl, la soeur de Hans et Sophie, raconte ici leur histoire : l'enfance en Bavière dans une famille protestante, l'entrée dans la Jeunesse hitlérienne, puis, peu à peu, la découverte de la réalité nazie et, enfin, cette décision déchirante : la résistance contre leur propre pays en guerre."La vraie grandeur, écrit Inge Scholl, est sans doute dans cet obscur combat où, privés de l'enthousiasme des foules, quelques individus, mettant leur vie en jeu, défendent, absolument seuls, une cause autour d'eux méprisée."Ces six universitaires ont plus que personne contribué à sauver l'honneur de l'Allemagne. Pascal disait : "Je ne crois que les histoires dont les témoins se feraient égorger." Nous devons croire celle-ci, entre toutes, aujourd'hui."

 

 

D'ARAGON Charles, La Résistance sans héroïsme, Ed. du Tricorne, 2001

BENEDITE Daniel, Un chemin vers la liberté sous l'Occupation. De Varian Fry au débarquement en Méditerranée. 

Marseille-Provence 1940-1944, Éditions du Félin, Paris, 2017.

Recueil de témoignages de résistants (d’origine étrangères et communistes) qui couvre l’ensemble de la région : 

GEORGES PICOT Grégoire , L’innocence et la ruse. Des étrangers dans la Résistance en Provence, Ed. Tirésias, 2000

 « Pourquoi je suis républicain » in L’Etrange défaite, Marc Bloch, rééd. Folio Gallimard

Résistance (1927-1943), Pierre Brossolette, coll. Opus, Odile Jacob

Le Cahier rouge du maquis, Gleb Sivirine, Artignosc, Parole éditions, 2007

 

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